Sébastien Loeb: "Le rallye me manquait à mort"
Sébastien Loeb est de retour pour six WRC avec Hyundai.
- Publié le 24-01-2019 à 19h54
- Mis à jour le 24-01-2019 à 22h40
Sébastien Loeb est de retour pour six WRC avec Hyundai. Incontestable star du WRC, le roi Sébastien Loeb, absent des spéciales du Monte-Carlo depuis quatre ans, était certainement le plus entouré, le plus sollicité et le plus applaudi hier du côté de Gap. À 44 ans, le Français a décidé de relever un nouveau défi, un dernier challenge avec un retour inattendu en Mondial pour un programme de minimum six courses avec Hyundai.
Seb, pas trop dur d’enchaîner Dakar (avec un nouveau podium) et Monte-Carlo ?
"C’est sûr que c’est un peu compliqué. Si j’avais su avant que je disputerais ce rallye, sans doute que je n’aurais pas signé pour le Dakar. Le plus difficile pour le moment, c’est de me lever le matin avec le décalage horaire par rapport au Pérou. Mais bon, aujourd’hui, cela va mieux. Les tests ont été limités à un jour et demi. Mais au final, je ne peux pas me plaindre car c’est moi qui ai insisté pour être au départ du Monte-Carlo, une épreuve magique qui m’a souvent réussi par le passé. Je préférais débuter ici avec la Hyundai qu’en Suède."
Pourquoi, à 44 ans, avoir décidé de revenir en WRC pour ce mini-programme ?
"Il y a plusieurs raisons. La principale est que le rallye me manquait à mort. C’est ma discipline de prédilection, ce que j’ai toujours aimé faire. J’y ai regoûté en trois occasions l’an dernier. Et comme j’ai vu que je n’étais pas encore trop rouillé, lors de mon succès en Espagne notamment, cela m’a donné l’envie d’en faire un peu plus. Mais pas trop quand même. Je ne voulais plus repartir pour une saison complète. C’est trop contraignant. Je veux pouvoir faire autre chose à côté, m’occuper de ma fille. Ici, j’ai quitté ma maison le 2 janvier et j’aurai passé une demi-nuit chez moi jusqu’au 28. À mon âge, vous aimez bien de temps en temps dormir dans votre lit."
La surprise est de vous voir revenir au volant d’une Hyundai après 19 ans passés chez PSA…
"C’est clair, ce fut une surprise pour moi aussi d’apprendre que Peugeot arrêtait brutalement son implication en championnat du monde de rallycross alors que j’aurais logiquement dû rempiler en 2019. J’ai vite compris qu’il n’y aurait pas de troisième C3. Et en même temps Hyundai m’a fait une bonne proposition sur deux ans. Je sais que j’ai déçu certaines personnes, mais j’avais encore envie de rouler et l’on ne me proposait plus de programme chez Citroën ni Peugeot."
Vous vous êtes tout de même retrouvé quelques semaines sans emploi ?
"Oui, mais heureusement j’avais mis quelques cacahuètes de côté et j’ai pu survivre."
Quelle est votre ambition sur ce Monte-Carlo ?
"Me faire plaisir. Et ramener quelques points à Hyundai. Ma principale mission est de les aider à remporter le championnat constructeurs. Hormis la montée du Turini, tout est nouveau pour nous. Cela ne va donc pas être simple. Mais on est motivés. Et expérimentés. On va y aller crescendo."
Et, le cas échéant, aider Thierry Neuville aussi ?
"Si l’occasion se présente en deuxième partie de saison, oui."
Et si on vous demandait éventuellement de lui donner un coup de main plus tôt ?
"Il faut que vous posiez la question à mon patron. Je peux juste vous dire que si consigne il y a je la respecterai, je n’ai pas de problème avec cela."
Quel est votre programme précis ?
"Je commence par le Monte-Carlo, la Suède et la Corse. Après on verra en fonction de différents paramètres."
Et si d’aventure vous vous retrouviez bien classé au championnat après la Suède ?
"On n’en a pas parlé. Il n’est vraiment pas prévu que je fasse la saison."
Quelle est votre première impression de la Hyundai ?
"Elle est facile, plus joueuse que la Citroën. Elle glisse plus par contre, son comportement est moins typé circuit. Mais elle est amusante à piloter. Il y a du potentiel."
Votre successeur Seb Ogier peut-il réussir à décrocher le titre à nouveau avec Citroën ?
"Je ne vois pas pourquoi il n’y arriverait pas."